Des milliers de Français, chaque jour, chaque semaine, chaque année, parient des sommes plus ou moins importantes, sur des plateformes en ligne, sur des disciplines sportives connues de tous. L’un des sports les plus populaires dans ce domaine, c’est le football.

Viennent ensuite des compétitions majeures autour du tennis, du rugby, du basket-ball ou même du cyclisme pour gagner un peu d’argent en misant de l’argent et en profitant des meilleures cotes des bookmakers français.

Mais pour ce qui est de l’eSport, il est encore trop tôt pour déterminer si les compétitions nationales, européennes et internationales feront l’objet de paris payants, tant la régulation imposée par l’Arjel est stricte dans ce domaine.

Malgré tout, vous trouverez des formules de paris sportifs sur l’eSport dans une version gratuite, avec des jetons fictifs, ou encore des sites sous des marques américaines qui proposent déjà de gagner de l’argent en suivant vos teams favorites.

Des premiers essais de paris sur les compétitions eSport

Le souci majeur que rencontre actuellement l’eSport en France, c’est le manque de popularité et de visibilité au plus grand nombre. Si pour beaucoup, la découverte de l’eSport passe par la presse spécialisée autour des jeux vidéo, ou même quelques chaînes bien connues pour retrouver les retransmissions de compétitions sur YouTube, voire Twitch, il faut comprendre que c’est une nouvelle discipline qui n’a pas encore le retentissement comme peut l’être le football ou d’autres disciplines physiques et que des millions de Français suivent chaque année.

Alors pour que le développement de l’univers eSport dans le monde des paris en ligne progresse, des compagnies françaises proposent plusieurs services, avec une formule gratuite, que ce soit pour suivre ou découvrir les meilleures équipes dans ce domaine, les jeux vidéo concernés, ou bien même les éventuelles options de paris en ligne qui peuvent être réalisées autour de l’eSport.

Des références bien connues des joueurs et parieurs sur internet osent et tentent le pari, en proposant cette alternative autour du sport virtuel. C’est notamment le cas de la Française Des Jeux, encore très populaire dans le milieu des jeux d’argent en ligne, qui a ouvert en 2017 la station Parions eSport. Si l’objectif ici est de proposer une alternative aux paris sportifs, avec la seule orientation des compétitions et cotes autour des tournois de jeux vidéo, c’est également un projet de popularisation de cette discipline qui se cache derrière.

Car la FDJ ne propose pas seulement des jetons gratuits versés aux parieurs qui se connectent gratuitement. La compagnie permet également aux amateurs de découvrir cette discipline par l’intermédiaire organisé sous cet emblème des jeux d’argent français. Une Master League est même dédiée aux équipes professionnelles pour l’organisation de tournois nationaux, de faire valoir l’eSport et les compétences que cela requiert, ainsi que d’offrir des dotations allant jusqu’à quelques centaines de milliers d’euros.

La FDJ se déplace également tous les étés en France, notamment dans les stations balnéaires, pour des salons ouverts à tous, autour d’une même passion, les jeux vidéo et l’eSport. C’est une manière donc pour la Française Des Jeux de fidéliser le public à cette pratique d’une discipline sportive considérée comme virtuelle, mais où de véritables compétiteurs s’affrontent en équipe ou en 1vs1.

La plateforme Betters Rift, une compagnie toulousaine, propose également ce service de paris gratuits sur l’eSport, avant que de véritables lots payants ou en cash soient attribués aux meilleurs parieurs, et avec des options de mises encore plus évoluées.

Les États-Unis pionniers sur l’eSport et les paris en ligne

Si l’eSport ne bénéficie pas encore en France d’une autorisation pour les paris en ligne et des gains en argent réel, ce n’est pas le cas outre-Atlantique. Aux États-Unis, pays pionnier dans cette discipline rassemblant des milliers de joueurs de jeux vidéo et réels compétiteurs dans l’âme autour de tournois internationaux, les paris sont déjà ouverts.

Les meilleures équipes viennent d’Europe pour s’affronter, avec en tête de liste les Suédois Fnatic, indétrônables sur League Of Legend, jeu phare dans le monde de l’eSport, ou encore EnvyUs, l’une des premières équipes françaises qui fait mieux que de la figuration depuis 2014, remportant de nombreux tournois majeurs en Europe et aux États-Unis.

C’est alors que des marques se sont lancées dans l’offre de paris sportifs dans le milieu de l’eSport, exploitant ainsi ce filon et étant ouvertes à l’audience française, malgré la législation nationale qui interdit encore cette pratique avec l’accréditation Arjel. ExclusiveBet est l’une des références dans ce domaine, proposant une configuration de sa plateforme parfaitement établie en français, et quelques options de mises sommes toutes simplistes.

Si LoL est le principal jeu offrant des compétitions régulières, et donc des cotes nombreuses établies par les bookmakers, les références telles que Counter-Strike, ou même HearthStone sur d’autres sites de paris en ligne eSports peuvent faire l’objet de gains en argent réel.

Notez bien que cette offre reste encore très limitée, que des casinos non encore régulés ou même certifiés peuvent présenter cette option, mais à vos risques et périls, et le passage par un Virtual Privacy Network (VPN) sera fort utile pour accéder à ces sites, pour créer votre compte, et ainsi contourner la régulation française.

Les chiffres encourageant dévoilés par l’ARJEL

Actuellement, toutes les plateformes françaises de jeux d’argent qui sont accréditées par l’Autorité de Régulation des Jeux En Ligne n’autorisent les paris sur l’eSport. Cette discipline n’est pas prise en compte par la loi de 2010 permettant aux plateformes de proposer des jeux d’argent en ligne, et le marché étant de plus en plus évolutif pour proposer la meilleure expérience des paris et cotes des bookmakers, quelques marques n’hésitent pas à faire valoir leur crainte si rien ne change.

D’autant que l’on peut constater que les chiffres réalisés par toutes les marques mentionnées sous l’Arjel battent des records depuis leur lancement. Dans le milieu des paris sportifs, des événements majeurs tels que les Jeux Olympiques d’Été ou d’Hiver, ou encore la Coupe du Monde de Football et Championnat d’Europe sont des moments clés pour les parieurs, cherchant à pimenter un peu plus le spectacle qu’ils peuvent apprécier dans les gradins ou même derrière leur poste de télévision.

Notons, par le biais du rapport Arjel publié suite au premier trimestre 2018, qu’un événement tel que les JO de Pyeongchang de 2018 a suscité pas moins de 4 millions d’euros de mises enregistrées. Et ce en dépit des horaires décalés, ainsi que de disciplines parfois méconnues du public.

Pour les JO de Rio en 2016, le chiffre se porte même à 34 millions d’euros de paris réalisés sur les plateformes Arjel, ce qui est assez conséquent, d’autant que des activités telles que le ping-pong, le volley-ball ou encore basket b sont de plus en plus attractives pour les parieurs, avec des cotes qui permettent de gagner de jolies cagnottes.

Cela laisse donc présager un bel avenir pour l’eSport, si jamais le gouvernement français et l’Arjel venaient à incorporer dans le secteur des paris en ligne cette discipline.

La Coupe du Monde 2018 a battu tous les records en termes de paris sportifs sur les plateformes en ligne. Pas moins de 690 millions d’euros mis en jeu, soit 2 à 3 fois plus que lors du mondial 2014 ou même l’Euro 2016 en France.

La privatisation de la FDJ pour des paris payants autour de L’eSport ?

Par cette régulation encore trop stricte des paris et jeux d’argent en ligne en France, les parieurs et plateformes elles-mêmes ne parviennent plus à trouver leur compte même si les derniers chiffres présentent une croissance de plus en plus importante des mises enregistrées. Avec l’absence de l’eSport, notamment pour des gains d’argent réel, c’est un certain manque qui est à souligner.

Des milliers de joueurs de jeux vidéo, tels que Counter-Strike, Call Of Duty, League Of Legend, Rocket League, ou même le petit nouveau du genre, la référence Fortnite, la possibilité pour eux de parier sur leurs équipes favorites permettrait assurément de pimenter un peu plus la compétition, de populariser davantage les tournois, et surtout d’offrir des dotations encore plus importantes, pour une augmentation du nombre d’équipes, de joueurs, et de fans.

Si nous prenons l’exemple du football, le sport numéro un dans les foyers français et sur les plateformes de paris sportifs, la version moderne de ce sport s’est construite uniquement autour de l’argent.

Le nombre de licenciés a considérablement augmenté dès lors qu’une équipe de France de football, ou même l’équipe nationale, prônaient des résultats importants lors des grandes compétitions, mais si les sponsors ou encore équipementiers de renom comme Nike ou encore Adidas se sont davantage orientés sur cette discipline, c’est que les paris sportifs étaient aussi dans le coup, et que cela offrait une belle image de communication, et donc un torrent d’argent.

Pour l’eSport, ce qui manque aujourd’hui, ce ne sont pas les sponsors, ni même les fans, car une nouvelle génération finira bien par rendre tendance cette discipline, mais bien le manque d’ouverture de la part des pays dans ce domaine.

L’interdiction actuellement des Loots Box dans certains pays, ou même l’OMS qui décide de classer les jeux vidéo comme une possible addiction, au même titre que l’alcoolisme ou encore la drogue, met des barrières à un marché qui recueille, que nous le voulions ou non, un nombre croissant de licenciés et de fans.

Alors l’annonce possible de la privatisation engagée de la Française Des Jeux pourrait permettre au groupe de se défaire de ses chaînes, de pousser un peu plus loin son projet Parions eSport et de favoriser enfin les paris en ligne autour des compétitions de jeux vidéo. Des casinos français n’attendent pas l’autorisation du gouvernement français pour prendre le train en marche tant qu’il en est encore temps.

C’est le cas du groupe Barriere, célèbre pour ses nombreux casinos terrestres sur le sol français, et qui propose des compétitions en plein air d’eSport au sein de ses plus prestigieux établissements. Et cela risque d’entraîner à terme des possibilités de paris en direct, ou de combinés gagnants, comme cela est déjà possible avec le turf ou le football.

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